La création de plateformes KYC pour une harmonisation des procédures

La création de plateformes KYC pour une harmonisation des procédures

La Hong-Kong Associations of Banks (HKBA) et la Hong-Kong Monetary Authority (HKMA) travaillent sur la création d’une plateforme de centralisation de la documentation KYC  afin de faciliter les on-boarding réalisés par les institutions financières.

La procédure Know-Your-Customer (KYC) est une étape primordiale réalisée lors de l’arrivée de nouveaux clients ou bien lors de la revue de clients existants. A l’heure d’aujourd’hui, chaque banque a développé son propre système KYC afin de répondre aux exigences des régulateurs. L’idée est donc de développer des plateformes sur lesquelles pourra être regroupée l’ensemble de la documentation approuvée par les gouvernements dans un but de partage et de centralisation des informations.

Toutefois, la création de plateformes KYC soulève plusieurs considérations.

Une première considération est la protection des données des clients. En effet, alors que les régulateurs envisagent le partage des informations KYC entre les Banques, il est nécessaire de mettre en place des systèmes de protection performants et effectifs afin de garantir que les données soient dûment protégées face au risque de piratage. Ainsi, certains régulateurs – notamment la Monetary Authority of Singapore (MAS) – ont envisagé la centralisation des données telles que l’identification et la vérification de l’identité du client, la collecte et la vérification de la documentation, ainsi que les screenings de listes de sanctions au moment de la réalisation de la procédure au sein d’une base sécurisée. La propriété de la Base de données est également un enjeu qui nécessite d’être traité lors de son élaboration.

La création d’une base de données soulève également l’enjeu de la place accordée à l’intelligence artificielle. En effet, les régulateurs sont confrontés au dilemme suivant : laisser la plateforme émettre un avis KYC afin de déterminer si oui ou non des relations commerciales peuvent être engagées avec telle contrepartie, ou bien si les Banques peuvent interagir dans le processus en émettant également un avis KYC.

Pour en savoir plus :


Frédéric Boidin & Paul Dubert